Albums 2024

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https://www.senscritique.com/album/diamond_jubilee/critique/304505857

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https://www.senscritique.com/album/blue_lips/critique/302493816

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Empli de douceur, le nouvel album de Jessica Pratt est une ode à la rêverie. Dans une veine folk-psyché teintée de bossa nova, Here in the Pitch s'inscrit dans ce que l'on nomme le mouvement "hypnagogic pop", ce genre à la construction lo-fi et aux effets sonores hallucinatoires, que l'on retrouve également ici dans la voix fragile et délicate de son autrice.
Toujours beau et fin, l'album a la bonne idée de ne pas s'étirer (moins de 30 minutes) pour que le plaisir ne finisse pas par s'évaporer vers la somnolence. Un solide compagnon pour le spleen.

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Il aura fallu une maternité à Samantha Poulter aka Logic1000 pour trouver l'inspiration et la force de sortir son premier album, après des années de publications de titres et d'EP ci et là.
Naturellement intitulé Mother, l'opus a de quoi donner une nouvelle impulsion à un début de carrière quelque peu cabossé par les aléas de la vie perso.
Parcourant de fond en comble les méandres de la musique électro et plus particulièrement house, l'album est truffé de petits bombes redoutables, taillées pour les clubs. Si on retrouve une recette éculée, il se dégage tout de même une véritable énergie positive, très dance 90's à laquelle il est difficile de résister. Que ce soit version dancefloor, playlist d'un magasin ou d'une soirée, le disque s'adaptera à n'importe quelle situation sans le moindre chagrin.

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Nouvelle grande procession jazz pour le gourou californien Kamasi Washington et sa horde de fidèles. En compagnie d'artistes aussi variés que George Clinton, Thundercat, André 3000 et sa flûte ou encore BJ The Chicago Kid, Fearless Movement est une fois encore une œuvre fleuve, riche en sonorités afro-américaines groovy, puisant ainsi du côté du funk, du rap et de la soul.
Moins spirituel, moins alambiqué dans ses structures, cet opus se veut plus organique et concret, avec même des morceaux plus "pop" (Get Lit et Together) et sa lecture gagne en concision. Exemple tout bête, il est plus facile de se farder d'un coup les 1h30 ici que les 3h des précédents.
La constante, c'est évidemment ce voyage sensoriel sophistiqué de grande qualité, porté par un musicien hors-pair.

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Couronnés d'un joli petit succès sur la scène domestique chez eux en Australie, il ne serait guère surprenant de voir les quatre garçons de Mildlife mettre au pas le reste du monde.
Avec cet irrésistible son entre jazz fusion et disco-funk psyché vintage, le groupe a de quoi séduire les amateurs de groove lancinant. Chorus, troisième album du band, est en tout cas un concentré de lignes de basses rondes, d'explorations sur longues plages instrumentales, d'improvisations menant à un disque à l'énergie chaleureuse, positive et festive. C'est intelligemment pensé et composé, la production est impeccable et il y a bien 2,3 petits tubes qui s'ignorent là-dedans (Yourself, Future Life et l'électronique Musica en tête). Une belle gueule de pépite de l'ombre qui peut s'offrir un joli bouche à oreille si ça veut bien.

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Nouvelle salve de jazz/funk en provenance de chez Stones Throw et DJ Harrison avec Shades of Yesterday pour refaire le plein d'énergies et de bonnes vibes entre plages instrumentales et petites interprétations soul. Le membre émérite du quintet Butcher Brown n'a pas son pareil pour créer une ambiance groove à souhait (l'Anthropofemme) et enchainer les morceaux efficaces comme d'autres enfilent des perles.
C'est évidemment bien produit, homogène et en plus ça a le mérite de ne jamais ronronner dans un genre où le piège est pourtant facile. En allant chercher des sonorités parfois électroniques, rock-fusion (Galaxy), bossa (Lil Birdie), il réussit à se réinventer de track en track et à donner du relief au plaisir auditif global.

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Extirpée une seconde fois de ses Alabama Shakes (après vous pouvez revenir les mecs, il n'y a pas de soucis hein), Brittany Howard a eu le temps de prendre conscience que son immense talent d'interprète lui permettait de s'ouvrir à peu près toutes les portes et qu'il était bête de s'en priver.
Alors pour What Now, tout est permis, notamment d'aller explorer des recoins jusqu'ici ignorés pour elle. Et même des choses plus pop-rock (What Now), voire électro dansant même (Prove It To You), surprenantes dans la forme mais qui montre une volonté louable de sortir de sa zone de confort. On se perd tout de même un peu dans ce mélange des genres et on peut ressortir parfois fatigués de certains titres tournant à la démonstration de force.
Par contre, la magie reprend immédiatement ses droits dès que Howard revient à ses fondamentaux blues-soul (To Be Still, Patience) ou quand la pression diminue sur les morceaux plus calmes, mieux maitrisés, notamment les essais jazz totalement validés (Samson, le magnifique final Every Color in Blue). C'est lorsque tout est contenu que sa force de frappe est la plus impressionnante et parvient à transpercer l'âme au mieux. Une pierre de plus dans le jardin d'une diva qui s'ignore de moins en moins.

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On avait laissé Yaya Bey nous enchanter il y a deux ans avec "Remember Your North Star". Son R&B sensuel et chill à souhait est de retour, picorant aussi bien du côté de la soul que du rap ou que des soundsystem reggae (hommage à son défunt père). Mise en boite par deux experts dans le domaine que sont Jay Daniel et Karriem Riggins, ce Ten Fold est la confirmation de toutes les belles promesses tenues par sa créatrice depuis ses débuts.
Ça coule, ça colle, ça se déguste comme du bon miel.

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Il est d'usage en musique de tenter de mettre les artistes dans des cases, plus ou moins abstraites, pour les résumer. Pour certains l'exercice se révèle périlleux tant ils s'amusent à passer d'une étiquette à l'autre voire même à les tordre. Yin Yin est définitivement de cette caste là.
Si on dit funk, on ne pense pas tout de suite à Pays-Bas et pourtant la formation néerlandaise ci-présente se revendique du genre, au moins parmi tant d'autres. Mount Matsu, leur troisième essai, vogue toujours vers ces eaux groovy (Tokyo Disko) qu'il s'inspire du rock psyché des 70's, d'un peu d'électronique, de soul aussi cette fois (Shiatsu for Dinner) et de ces fameux élans de musiques asiatiques qui font leur signature.
Un melting-pot 100% instrumental à quelques échantillons vocaux près pour une invitation à la fête et à la danse proprement irrésistible (Takahashi Timing). Jovial, malin comme tout, une ambiance Tarantinesque (The Perseverance of Sano) sont autant d'atouts pour faire de ce disque l'une des belles pièces sonores de l'année.

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De formation classique avec un goût prononcé pour la harpe, Nailah Hunter en a gardé un très précieux héritage décliné pour son premier album dans une folk alternative où se mélangent des effluves de pop et de soul pour un rendu à la fois intéressant et hypnotisant.
La voix est claire, douce, les compositions, forcément poussées niveau qualité musicale au vu du bagage, touchent parfois au sublime et le jonglage entre sophistication et morceaux plus abordables (le très bon Finding Mirrors qui pourrait lui ouvrir quelques portes) est très intelligemment dosé.
Un voyage transcendantal loin d'être stéréotypé mais surtout une base de travail pouvant aboutir à une multitude de possibilités pour la suite.

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https://www.benzinemag.net/2024/03/05/faye-webster-underdressed-at-the-symphony-la-symphonie-des-murmures/

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https://www.benzinemag.net/2024/04/11/fabiana-palladino-fabiana-palladino-le-talent-dans-le-sang/

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Mieux vaut tard que jamais dit l'adage. Et le succès critique qui semble frapper Helado Negro depuis quelques sorties en est une nouvelle illustration, méritée de surcroît. Ce quadra floridien d'origine équatorienne se balade entre langue anglaise et hispanique, mélange musique latine à des expérimentations pop sophistiquées pour créer un univers musical unique.
C'est doux, sensible comme des envolées folk et en même temps groovy, rond, sensuel dans l'utilisation des synthés et des instruments. L'équilibre est très justement entretenu dans un écrin chaleureux où tout s'écoule agréablement. Un petit bonbon sans prétention mais drôlement addictif.

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Sur Everything Tasteful, son premier et précédent album, le potentiel était là, visible, et ne demandait qu'à être peaufiné. SOLSTICE vient entériner la chose et confirme l'évidence: le talent de Lala &ce en même temps qu'une signature musicale. Ce rap lourdement suave, lancinant, planant, hyper sexué, féministe autour d'un flow machouillé et chantonné est une marque de fabrique désormais totalement identifiable à son autrice.
En ajoutant un peu de forme, ici un fil conducteur conceptuel, et en musclant les productions (gros boulot de Phazz notamment), on gagne en épaisseur et en homogénéité. Pas de temps faible, l'enchainement des tracks est fluide et logique, pas d'éparpillement à droite à gauche pour gagner du stream, on garde une ligne directrice claire. Et c'est ainsi que l'on fait des bons disques.

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Habitué du circuit underground sur lequel il enchaine projet conceptuel et/ou pirate (il aime bien reprendre des titres d'albums phares, de Portishead au Dark Twisted Fantasy de Kanye), Hus Kingpin croise ici la route du producteur 9th Wonder pour un album collaboratif de tout premier choix.
Le rappeur new-yorkais a ici tout loisir de découper avec beaucoup de dextérité les beats boom-bap concoctés aux petits oignons par l'ancien Little Bro. L'occasion de se rendre compte une fois encore du talent d'un compositeur qui, s'il a envie, est top 10 de sa catégorie.
Le travail est très bien fait des deux côtés et on passe une demie-heure tout à fait plaisante.

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https://www.senscritique.com/album/heavy/critique/303583157

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https://www.benzinemag.net/2024/02/24/retriever-a-room-outside-la-sensation-dream-pop-francaise/

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Installée comme l'une des artistes indie/art pop les plus respectées et inspirées, St. Vincent profite de ce septième album pour s'émanciper d'une figure associée à la production (Congleton puis Antonoff par le passé) et ainsi assurer tout, toute seule.
Pas de quoi perturber Annie avec un nouveau cru de tout premier ordre, aux compositions aussi sophistiquées qu'efficaces. Un peu plus électrique, All Born Screaming fait la part belle à des séquences rock rythmées où même Dave Grohl passe une tête et vient taper sur la batterie pour Broken Man et Flea.
Tour à tour baroque, électronique, groovy - même un peu reggae! - et donc rock, on fait une fois de plus le tour de tout le chant des possibles offert par le talent intact de son autrice.

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Parti du rafiot, c'est peut-être Conway qui incarne pourtant encore le mieux le son Griselda. Là où dernièrement Westside s'est essayé (à tort) aux beats trap et Benny se fait l'élève modèle, ce Slant Face Killah regorge de tout ce qui fait l'essence même du succès du label et de son boom-bap psyché: des samples distordus et du pliage d'instrus en mode freestyle avec les copains (Joey Badass, Method Man, Tech n9ne, Larry June).
On retrouve donc bien l'ADN et comme en plus les titres plus standards des Cool & Dre ou Swizz Beatz font aussi l'affaire, l'opus s'avère être un très bon cru.

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Amoureux transit de son art dont il reste un étudiant farouche, Sameer Ahmad est ce que l'on appelle un authentique. Du rap où l'écriture et la technique sont élevées au rang de travail d'orfèvre, des références culturelles pointues et/ou drôles, des influences en pagaille (le rap US, le groove d'un Gynéco, le blues, la soul) et l'on obtient La Vie est bien Faite, album de haut calibre.
On reste à la cool, sans aucune prétention pédante, sans démonstration de force, juste le plaisir du bon mot, du jeu d'adresse, ce qui lui confère une certaine fraîcheur très plaisante.

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Encore une délicieuse sortie chez Big Crown Records avec Brainstory, trio californien mené par la fratrie Martin. Une soul solaire, avec un peu de sucre pop ou psyché selon les velléités du band le tout supervisé par Leon Michels, expert dans le domaine du son moelleux.
Un album aussi agréable que sa pochette est affreuse, c'est dire la qualité.

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https://www.benzinemag.net/2024/04/12/khruangbin-a-la-sala-presque-trop-sages/

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https://www.benzinemag.net/2024/04/27/justice-hyperdrama-la-renaissance/

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https://www.senscritique.com/album/loss_of_life/critique/302189946/edit

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Les années passent mais n'ont aucune emprise sur les envies d'explorations musicales de Four Tet. Preuve faite avec ce douzième album studio (on ne compte plus tout les à côtés) qui ne déroge pas à la règle et voit le britannique sortir 8 belles plages électroniques où se percutent techno, dance, indie et collages sous couverts de drums efficaces.
Encore une fois du solide.